BANDE ANNONCE
FICHE TECHNIQUE
Le film
Réalisation
Mohamed Ouzine
Image
Mohamed Ouzine
Montage
Simon Leclère
Mixage
Pierre-Emmanuel Meriaud
Etalonnage
Paul Champart
Musique
Tatiana Paris
Production
L'image d'après (France):
Maud Martin/Annabelle Gangneux
Coproduction
Une Chambre à Soi (Algérie)/TV Tours Val-de-Loire
Confessions intimes par l’image
(…) Un film témoin, pour le réalisateur qui avouera l’avoir fait «par besoin». Pourquoi en dire plus quand l’image en elle-même vous livre tout ce que le regard peut cacher ou chercher? Reste le ressenti, lui qui ne trompe jamais. Et c’est sans doute cela que le réalisateur est parti rechercher là- bas, chez lui, cette autre partie de lui-même qui lui ressemble, car faite de sa chair et son sang, c’est cette sincérité que ce film nous donne à voir, à émouvoir, presque comme une confession intime, livrée à soi- même… L’on ne peut dire que merci à ce réalisateur qui nous aura touchés jusqu’aux tréfonds de notre être, au-delà de l’émerveillement jusqu’aux larmes. Un plan qui soupire et c’est toute notre montagne intérieure qui se retrouve arrachée. Un arrachement salutaire pour mieux planter après. Une mémoire, un imaginaire et une identité.
Visions du Réel, 47ème édition – Habiter le monde
Passeur d’un pétrole de contrebande entre la frontière d’Algérie qu’il habite et du Maroc voisin, Samir confie à la caméra de son oncle la difficulté et les risques de son métier, et ses espoirs de fonder une famille et terminer sa maison que, faute d’argent, il a laissé à l’état de friche dans les montagnes. Avec son film Dans ma tête un rond-point, Hassen Ferhani réduisait la société algérienne au cadre d’un abattoir d’Alger, lieu unique où il filmait l’absence d’espoir de jeunes hommes entourés de cadavres de bêtes, livrés à des tâches pénibles. Chez Samir, la même désespérance se trouve confrontée à une profonde solitude que ses trajets en mobylette dans l’immensité des paysages montagneux rend d’autant plus criante. On est frappé à chaque nouveau plan de la puissance avec laquelle Mohamed Ouzine filme le pays qu’il a quitté, combien chaque cadre, en faisant l’émouvant portrait d’un homme à la fin de ses espoirs de jeunesse, renvoie aussi avec grâce à un hors politique, et combien en filmant sa famille, Ouzine filme aussi le monde.
Site du festival Latinarab
“I don’t understand what you see in this mess, in this country, in this filth. […] I wouldn’t film here if I were you.” A close meeting between the director, Mohamed Ouzine, back in his homeland and fascinated by these mountainous landscapes which emit an apparent calm, and his nephew Samir, who lives off petroleum smuggling between an Algerian town and the Moroccan border, afflicted by a tiring, monotonous, and lonely life.
In these arid hills that border the Mediterranean Sea, Samir can’t see anything but sand, rocks, wind and dust. He dreams of shedding his fears, and the omnipresent petroleum smell that drives him crazy. He dreams of another life.
In the middle of the night, in the light of a continually lit cigarette, Samir’s lack of understanding of his uncle’s project turns up, and the director’s awareness that this man, sitting on the other side of the camera, can’t offer him what he was looking for.
Samir in the Dust is an emotional portrait, a self-discovery, a clash against reality, on the fringe between the trivial and the magnificent.
L’avis de Tënk
Dans « Samir dans la poussière », apparaît la relation forte et paradoxale que les êtres entretiennent avec leur « cadre » de vie. Ici, les grands espaces arides de l’Ouest algérien et les lignes de crêtes ouvertes sur l’horizon sont, avant tout, de relatifs culs-de-sac pour Samir. Et de ce décor de pierres oppressant, surgissent des instants de légèreté et de grâce… Une réalité transfigurée, où le vide de ce paysage (que retient la caméra) révèle la complexité des questionnements humains quant à l’attache à un lieu de vie.
Visions du Réel 2016 / Prix du jury – Moyen métrage le plus innovant
Samir dans la poussière se joue constamment des codes du documentaire et de la fiction, pour évoquer de manière bouleversante, intime et poétique la vie de son protagoniste.
Entre conte et récit politique, le film ose prendre le pari d’un cinéma qui se suffirait en soi, d’une esthétique n’obéissant à d’autres règles que les siennes, d’un rapport à la fois direct et construit à l’extrême entre le filmeur et le filmé.
Festival International du Film Arabe de Gabès / Oasis d’argent long-métrage
Un premier long métrage et déjà un geste cinématographique fort et affirmé. Une quête à travers l’autre, les espaces, et le beau. Et au bout du chemin, peut-être, l’élaboration d’une nouvelle mythologie.
Prière dans le vent
…
Samir dans la poussière fait partie de ces documentaires qui s’accaparent le réel à bras-le- corps et, sans jamais l’enjoliver, par- viennent à en exhumer toutes les poésies cachées. C’est un cinéma direct où se rejoignent une observation obsessionnelle de la vie et un désir de transcendance jamais assouvi. Alors, le contrebandier anonyme devient un héros statique, un mythe malgré lui tandis que ces lieux «désertés par Dieu» (dixit Samir) se transforment en paradis souffreteux où viennent mourir les espoirs des hommes de leur belle mort.
DISTINCTIONS
Prix et sélections
Prix
2017: Scam (Paris France)
Prix SCAM de l'oeuvre audiovisuelle 2017
2016: Visions du Réel (Nyon Suisse)
Prix du moyen métrage le plus innovant
2016: Festival International du Film Arabe de Gabès (Tunisie)
Oasis d'argent
2016: Cinemed - Festival International du Cinéma Méditérranéen de Montpellier (France)
Mention spéciale, catégorie Documentaire
2016: Festival du film documentaire arabo africain de Zagora (Maroc)
Grand Prix
2016: Festival du film documentaire de Saint-Louis (Sénégal)
Mention spéciale Long-métrage
2016: Festival dei popoli de Florence (Italie)
Prix «Regard sur l'autre»
Sélections en Festival
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